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Mon spleen et l'écriture


*L'année 2022 a été semée d'embûches pour moi. C'était l'année du vide, de la peur, du commencement et de la fin. Et ces sentiments ont eu d'énormes répercussions sur mon écriture, ma créativité et ma motivation pour devenir poète. D'ailleurs, je ne voulais plus devenir poète. J'ai associé cela, à une de mes phases d'adolescente empreinte à des rêves trop grand, trop conséquent, trop...trop. J'ai arrêté d'écrire car j'avais trop écrit. J'avais terminé 2021 avec des projets ambitieux, l'envie de publier mon premier recueil et le refus silencieux des maisons d'éditions. Ces premiers refus ne m'ont pas tant touchée que ça, j'étais tourmentée par bien d'autres choses et ma cervelle n'avait pas le temps de s'attarder sur cela. Je n'ai plus écrit. Je n'ai pas tenté de nouveaux projets, j'ai laissé celui-ci dans un coin. J'ai tournée le dos à l'écriture. Cela ne m'a pas empêché de gagner certains concours, d'être exposée dans un festival. Ces moments de gloire qui mettent la lumière sur moi et l'éteignent toute de suite après m'ont rendue euphorique, puis très vite triste et vide.

*Alors écrire me dégoutait, et avait sa place au second plan. Lire aussi. Moi qui m'était donnée à la poésie. Tout cela n'avait plus de sens pour moi.

Il a fallu, de manière hasardeuse, que j'intervienne moi-même, que je puisse réapprendre à aimer l'écriture, la laisser me faire vibrer comme elle l'a toujours fait. J'ai décidé de me lancer dans un challenge au mois de décembre. Pour me prouver que je pouvais encore écrire, que malgré la mélancolie, la neurasthénie et la monomanie, je pouvais avoir de l'imagination. J'ai écrit plus de quatre-vingts poèmes. Au départ, ils allaient au delà de deux strophes puis ils sont vite devenus des quatrains. Beaucoup de quatrains. À tel point, que j'ai eu l'idée d'en faire un recueil. Mais le plus intéressant était le contenu de mes quatrains. Je relatais le silence, la paix intérieur, le tourment, la nature surtout. J'avais l'impression d'avoir écrit les mêmes poèmes avec des combinaisons différentes. Les mêmes douleurs, les mêmes tourments. J'étais un peu déçue de ce résultat.

*Et début janvier, je me suis lancée...dans l'écriture d'un roman. Euphorique, heureuse et toute excitée de l'écrire je m'y suis lancée, sans plan, sans idée de base, sans inspiration. Je crois que je me suis arrêtée au bout de six mille mots. Et après, ce texte ne me disais plus rien, après relecture je l'ai trouvé vide de sens, ridicule et je n'avais aucune idée de ce que je pouvais écrire par la suite. J'ai tout supprimé. Comme l'ai l'habitude de le faire.

******

*Si j'écris cela aujourd'hui, c'est pour conter l'impact de mes émotions sur mon écriture. Je pense que beaucoup d'écrivains n'écrivent pas. Que le simple fait d'avoir le pouvoir de poser des mots sur tout, peut être effrayant, surtout quand tout à coup il n'y a plus rien à dire, car le cœur est vide, l'âme se meurt et dans un rythme circulaire elle écrit sa douleur, sans arrêt. Un jour j'écrirai peut-être. Pour l'instant je dis mes maux. Et je pense qu'il faut accepter, même en tant qu'écrivain, que l'on peut être incapable d'écrire.







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